Philippe Desmonts

Peintre Cet artiste est recommandé par le critique Christian Noorbergen .

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Présentation de Philippe Desmonts

Biographie

Depuis mon plus jeune âge, le mode graphique est mon moyen de communication privilégié

Toutes mes occupations d’enfant puis d’adolescent, sont le prétexte à l’utilisation du dessin, de la couleur et parfois même du volume. Et c’est tout naturellement que je me tourne bientôt vers la peinture. Autodidacte, mes premières « réalisations » sont : donc figuratives, mes médiums pluriels : l’huile, l’aquarelle, le pastel, la gouache, et mes thèmes classiques : natures mortes, paysages, portraits ou encore, nus…

En quelques années ma facture picturale s’oriente vers le cubisme, le travail de dématérialisation du sujet puis de reconstruction de celui-ci, me fascine et m’entraine lentement vers une peinture plus abstraite, et où la matière prendra une place de plus en plus importante. Mes rencontres avec les peintres Grégoire Michonze, Henri Goetz, Louis Nallard ou encore Paul Rebeyrolle, qui m’encouragent et me confortent dans cette démarche.

Le travail de Philippe Desmonts

Ma peinture est une expression picturale non figurative, où la présence de la matière est primordiale. On peut situer mon travail aux confins de l’expressionnisme-abstrait ou de l’art informel, mais également, et surtout du matiérisme. Concrètement plus que le sujet représenté, c’est le travail même de la couche picturale souvent épaisse, texture granuleuse ou lisse, striée, griffée, meurtrie, qui constitue, pour moi, le centre d’intérêt de ma peinture.

Ainsi aucun message particulier ne se dégage de mes compositions. Tout juste quelques clins d’oeil à l’actualité ou aux événements du quotidien qui m’entourent et qui me touchent. D’autres fois encore, des résurgences personnelles, s’étalent en des écritures qui invitent à la rêverie.

Mon travail suggère, plus qu’il ne décrit. Le critique d’art Raymond Vandemerghel parlait, lui de : « Photographie intellectuelle des choses »

Ph. Desmonts,

Le mot du Critique d’Art

L’espace à vif de Philippe Desmonts

La paix étale des enfances disparues et l’incandescence cruelle de la chair sont les sources vives de l’art de Philippe Desmonts. Et les traces d’un corps immense, dans ses profondeurs cachées sous les apparences du dehors, envoûtent les verticales fatiguées des surfaces urbaines.

Philippe Desmonts ouvre sans le savoir les pages transparentes d’un temps disparu, et l’on voit des traces d’oubli pétrifié, stupéfié, brisures d’espace et de temps, surgir du livre blanc de la mémoire.

L’opacité, harcelée, s’est mise à craquer, le chaos s’est éveillé, les signes se sont approchés des couleurs et se sont imprégnés de leur chaude et cruelle vitalité.

Les cendres d’hier ont pris le goût de la vie, elles ont saisi le rythme accéléré des artères, et le tissu humide des profondeurs charnelles, passant le seuil innombrable de l’absence et du deuil, occupe seul tous les devants d’une scène tragique, rouge et noire.

Philippe Desmonts désenfouit, fouille crûment ses immensités pesantes, comme il arrache, toujours plus bas, les pansements accolés de sa mémoire.

L’horizon s’étend partout dans les ténèbres.

L’espace est à vif, la matière palpite, et, au creux de l’œuvre, dans le caillot des souvenirs, il pleut du sang.

Si la terre est peau d’univers, les corps blancs sont lieux de rencontre, et lieux d’amour ténus où s’échangent les îles du dehors et les îles du dedans.

 

Christian Noorbergen

Christian Noorbergen

Critique d'Art