Pierre Souchaud

Peintre

Cet artiste est recommandé par le critique Christian Noorbergen.

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Présentation de Pierre Souchaud

Biographie de Pierre Souchaud

Pierre Souchaud est né le 16 juillet 1938 à Bezons (95)

– Vit et travaille à Lyon depuis 1996.

– Commence à peindre en 1960.

– Nombreuses expositions personnelles (Galerie La Roue-Paris ) et collectives (Dont

Biennale de Paris en 1967, Réalités Nouvelles 1971-72) ).

– Achats du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et Musée des Beaux-Arts de

Bordeaux.

– Figure dans de nombreuses collections privées : Max Théret (Fondateur de la FNAC,)

Samuel Becket, Max Gallo, Marc Moyens New York.

– Crée en 1981 le magazine Artension qui est à Poitiers de 1981 à 1986, puis à Rouen de

1987 à 1992, et finalement à Lyon de 2001 à 2009.

– En dehors de son activité de peintre, il est critique d’art, préfacier, auteur de nombreux

textes d’analyse et de réflexion sur l’art contemporain publiés dans divers journaux et

magazines.

Le travail de Pierre Souchaud

Quelle est ma raison – ou ma déraison – de peindre ? Quel est mon sujet ? Qu’ai-je  à montrer, à représenter, à donner à voir ? A qui , pourquoi, comment ?

Autant de questions possibles, sous-jacentes ou annexes à ma peinture

Sans sujet, sans objet, sans artifice, sans discours ou justification extérieure à elle, totalement nue et démunie, ma peinture semble vouloir aller à la source du regard, expérimenter la relation directe à celui qui la voit, sa compréhension immédiate hors histoire et au-delà de toutes références explicatives. Elle veut sans doute solliciter l’Etre-même de la peinture en approchant au plus près des mystères des mécanismes de la fascination. Pierre Souchaud

Le mot du Critique d’Art

Pierre Souchaud

L’instant magique d’un miracle spatial et humain

Chez Pierre Souchaud, l’univers du dehors s’agence comme un puzzle immense. Des pans de fragile étendue chromatique, vastes et puissants, s’interpénètrent en un tout dynamique, émouvant et mouvant, dense et instable. Tout pourrait basculer vers un autre éphémère, vers un autre possible. L’incertitude ose dire les saisissements du mystère, et l’étrangeté neuve du monde. Pierre Souchaud n’aime les mortes réponses de la triste raison, ni les piètres victoires des apparences.

L’univers vital ne tient pas en place. Pierre Souchaud ignore l’immobilité mortifère. Ce qu’il saisit est toujours en constante gestation. Art sans cesse métamorphique où le vocabulaire resserré crée des rythmes profonds, où les formes créées se touchent, s’inquiètent, s’auscultent, et s’étreignent.

Sobres et assourdies, les couleurs creusent toute surface, et s’éloignent vers l’insondable. Méditatives, elles ne vont pas au-devant du spectateur. Elles tiennent grandement aux voiles diffus de l’existence. Dans ces vives peintures, le dehors et le dedans se rejoignent, et le monde pictural naît de ces embrassements.

La matière, subtilement travaillée, tient du parchemin d’âme, et de peau lointaine aux sombres plis indéfinis. S’il y a paysage, verticale et abstrait, le corps profond en serait l’horizon caché. Sur fond de douces ténèbres, couleur de vieille terre et de boue intime, surgissent de claires fenêtres chromatiques, fines clartés qui ensemencent l’espace.

Tout bouge, dans cette fine érotique d’univers. Pierre Souchaud a saisi l’instant magique d’un miracle spatial et humain, où les soubresauts de la chair secrète épouseraient les mouvements profonds de l’univers.

Une souterraine sensualité anime l’œuvre tout entière. Les espaces se pénètrent en picturale et secrète extase. Coït cosmique, aux limites du tragique et de la volupté.

 

Christian Noorbergen

Critique d'Art