Les œuvres de Monch
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Présentation de Monch
Biographie de Monch
Paris, 1964… après une formation intra-utérine de neuf mois, sans même attendre le confort tout relatif d’une table d’accouchement, Monch sort la tête… dans l’ascenseur d’une clinique de maternité !
Il venait d’arriver au monde par ses propres moyens. Cette spontanéité autodidacte est un trait qui le caractérisera par la suite.
Fils d’artiste et collectionneur d’art, son enfance baigne dans un univers artistique. Il absorbe. Il vouait pour son père une profonde admiration, mais étouffé par le talent et l’ego très important de ce père, Monch s’était inconsciemment interdit toute création artistique.
A la quarantaine passée, après avoir exercé diverses activités professionnelles -technicien du spectacle, créateur de voyages puis cadre dans une association humanitaire – sa vie lui joue une série de mauvais tours, dont entre autres… la mort du père. Pause dans l’activité professionnelle. Une période de replis est indispensable.
De cette période, naissent les premières œuvres, comme un exutoire, un besoin de surmonter les chocs. Une barrière inconsciente saute et, libéré du jugement paternel, beaucoup d’autres images suivront, naturellement. Une boulimie d’art l’envahit et la création lui devient très vite indispensable, comme une seconde respiration !
Porté par l’accueil d’un public de plus en plus nombreux, très rapidement lui vient une évidence, dans cette seconde moitié de sa vie, il sera l’artiste qu’il s’était depuis trop longtemps interdit d’être.
Monch expose dans toute la France depuis 2011 et à l’international depuis 2014.
Le travail de Monch
Le mot du Critique d’Art
Monch ou la traversée des ténèbres
Tout part d’une muraille d’opacité. D’un creuset de solitude, implacable et souverain. Et Monch crève les veines de sa nuit. Des labyrinthes verticaux, écrasants, enchevêtrés et chaotiques, font vivre un espace fouillé et faillé, hanté à cru de brûlures vitales, de soubresauts souterrains, et de traits ouverts comme des blessures, et taillés au scalpel. L’opacité prend l’espace, et l’espace est possédé. Dès lors, les premières lueurs de l’univers sombre tressaillent, traversées d’instants fatals.
Passeur de ténèbres, Monch crée au-delà de la vie. Magicien-envoûteur, il porte des coups au cœur des mortes surfaces. Il déchire les fatigues de l’ombre. Dessin, sculpture, photographie, peinture, tout est broyé pour naître à l’œuvre finale. Aux abords de l’abîme, il ose lâcher prise, et ça parle. Son art est insidieux comme un poison. Sorties de l’antre, ses formes acérées font disparaître nos repères sécuritaires. On navigue en territoire d’inquiétude. L’art n’est pas fait pour les regards assis…
Antoine Monch éprouve la puissance démoniaque des interdits vitaux qui prennent nos vies et nos vides. L’ordre du sacré vacille, et la terreur vitale saisit l’âme à la gorge. Il n’y a plus que la figure humaine qui résiste, en proie à toutes les métamorphoses vitales. Infinies sont les passerelles au pays des faces, des visages, et des gueules. Art d’exorcisme et de combat. Art de l’impossible tendresse. L’œuvre aérée d’inconscient incarne le fantasme aigu de l’existence saisie à la gorge, et mise à nu.
Christian Noorbergen
Christian Noorbergen