Monch

Peintre-Photographe

Cet artiste est recommandé par le critique Christian Noorbergen.

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Présentation de Monch

Biographie de Monch

Paris, 1964… après une formation intra-utérine de neuf mois, sans même attendre le confort tout relatif d’une table d’accouchement, Monch sort la tête… dans l’ascenseur d’une clinique de maternité !

Il venait d’arriver au monde par ses propres moyens. Cette spontanéité autodidacte est un trait qui le caractérisera par la suite.

Fils d’artiste et collectionneur d’art, son enfance baigne dans un univers artistique. Il absorbe. Il vouait pour son père une profonde admiration, mais étouffé par le talent et l’ego très important de ce père, Monch s’était inconsciemment interdit toute création artistique.

A la quarantaine passée, après avoir exercé diverses activités professionnelles -technicien du spectacle, créateur de voyages puis cadre dans une association humanitaire – sa vie lui joue une série de mauvais tours, dont entre autres… la mort du père. Pause dans l’activité professionnelle. Une période de replis est indispensable.

De cette période, naissent les premières œuvres, comme un exutoire, un besoin de surmonter les chocs. Une barrière inconsciente saute et, libéré du jugement paternel, beaucoup d’autres images suivront, naturellement. Une boulimie d’art l’envahit et la création lui devient très vite indispensable, comme une seconde respiration !

Porté par l’accueil d’un public de plus en plus nombreux, très rapidement lui vient une évidence, dans cette seconde moitié de sa vie, il sera l’artiste qu’il s’était depuis trop longtemps interdit d’être.

Monch expose dans toute la France depuis 2011 et à l’international depuis 2014.

Le travail de Monch

Extraire l’humain de la matière ou dissoudre l’humain à la matière. Chercher l’émotion primaire, triturer inlassablement les questions humaines fondamentales. Ne travailler qu’à l’instinct… en toute sincérité. Mais, ce qui naît de cette démarche n’impose rien, je souhaite en effet que mes intentions s’effacent et laissent place au ressenti de chacun. Je photographie les formes accidentelles de la nature et de l’environnement urbain. Du mélange de ces images, soit entre elles soit avec des portraits et dessins, naissent mes tableaux. Racines, écorces, vieux murs, pierres, taches etc. dont je garde le naturel et le côté brut, deviennent autant de visages, formes anthropomorphiques, paysages expressifs. La paréidolie et/ou l’accident sont les éléments déclencheurs de mes travaux. De ces matières retravaillées et redessinées, en tirant le fil, je révèle, en modeste alchimiste, les images nées de mon imagination. Je revendique un travail issu de la photographie et esthétiquement plus proche de la peinture, du dessin, de la gravure. Le support mat utilisé aide encore à cette perception. Je me plais dans ce no man’s land qui veut effacer la technique au profit de l’émotion avec une ambiguïté volontaire sur sa nature.

Le mot du Critique d’Art

Monch ou la traversée des ténèbres

Tout part d’une muraille d’opacité. D’un creuset de solitude, implacable et souverain. Et Monch crève les veines de sa nuit. Des labyrinthes verticaux, écrasants, enchevêtrés et chaotiques, font vivre un espace fouillé et faillé, hanté à cru de brûlures vitales, de soubresauts souterrains, et de traits ouverts comme des blessures, et taillés au scalpel. L’opacité prend l’espace, et l’espace est possédé. Dès lors, les premières lueurs de l’univers sombre tressaillent, traversées d’instants fatals.

Passeur de ténèbres, Monch crée au-delà de la vie. Magicien-envoûteur, il porte des coups au cœur des mortes surfaces. Il déchire les fatigues de l’ombre. Dessin, sculpture, photographie, peinture, tout est broyé pour naître à l’œuvre finale. Aux abords de l’abîme, il ose lâcher prise, et ça parle. Son art est insidieux comme un poison. Sorties de l’antre, ses formes acérées font disparaître nos repères sécuritaires. On navigue en territoire d’inquiétude. L’art n’est pas fait pour les regards assis…

Antoine Monch éprouve la puissance démoniaque des interdits vitaux qui prennent nos vies et nos vides. L’ordre du sacré vacille, et la terreur vitale saisit l’âme à la gorge. Il n’y a plus que la figure humaine qui résiste, en proie à toutes les métamorphoses vitales. Infinies sont les passerelles au pays des faces, des visages, et des gueules. Art d’exorcisme et de combat. Art de l’impossible tendresse. L’œuvre aérée d’inconscient incarne le fantasme aigu de l’existence saisie à la gorge, et mise à nu.

Christian Noorbergen

Christian Noorbergen

Critique d'Art