Dan Barichasse

Peintre

Cet artiste est recommandé par le critique christian Noorbergen.

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Présentation de Dan Barichasse

Biographie de Dan Barichasse

Dan Barichasse est né à Casablanca, au Maroc, en 1949. Il vit et travaille à Paris. Son œuvre picturale s’amorce dès 1976. D’expression minimale et formelle à ses débuts, sa peinture évolue, prend corps, intègre le motif et tente de redéfinir le paysage selon une approche contemporaine. Progressivement, les thématiques de la mémoire et du temps, de la création et des engendrements se nouent dans des cycles qui vont imprimer à son œuvre permanence et mutation. Les séries « Au commencement », «Passages », « Figures aux sources», « Déluges » illustrent cette période. Un langage pictural proche de la poésie prend forme.

Le travail de Dan Barichasse

Cette expression laisse affleurer les figures et les évocations du minéral, du végétal, de l’animal et de l’humain. Ce travail questionne les processus de mutation de la matière qui, de recomposition en décomposition, se réduit à l’état de poussière et qui, régressant jusqu’à la genèse primordiale des formes, s’épure en spiritualité (comme dans les séries « Poussières d’ombres », « Peintures pauvres », « Buisson ardent »). Une extrême fluidité caractérise ces œuvres où l’éphémère, l’ombre, la poussière et le feu font pacte avec l’inépuisable et vigoureuse insistance des formes.

Le mot du Critique d’Art

Dan Barichasse, entre mystères et emmêlements

par Christian Noorbergen

Au commencement était la tache, primordiale, universelle, créatrice de toute forme et de tout organe. Une fluidité d’origine, d’où naîtraient l’art et la vie dans un continuum indistingué, source de tous les possibles, en infinie liberté. L’art de Dan Barichasse est de poser d’emblée une cellule d’immensité, art métamorphique où microcosme et macrocosme ne feraient qu’un. Un épanchement d’extrême lenteur qui dirait le temps et la matière, la poussière et la chair, et peut-être encore le dedans de la peau et des organes. Toutes les textures-sources semblent s’y rencontrer. La grande peinture chinoise, calligraphie d’étendue, est proche de cet art sans frontière. L’abstraction de Dan Barichasse est fine, allusive, et d’extrême sensibilité, quasi nuagiste, en jetées de vide. Dans les formes qui naissent, au hasard du geste et de la matière, on ne voit jamais de formes définitives, mais plutôt des envoûtements, de ralentis élans pré-organiques, et d’étranges apparences d’organes. Enfin, flottante comme un rêve, une érotique souterraine, toujours inaccomplie, et donc toujours agissante.

Christian Noorbergen

Critique d'Art