David Géry

Peintre Cet artiste est recommandé par le critique Christian Noorbergen.

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Présentation de David Géry

Biographie

David Géry mène conjointement une carrière de peintre et de metteur en scène de théâtre. il vit à Champigny-sur-Marne.

Le travail de David Géry

C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.

Edmond Rostand

Faire apparaître la lumière de la nuit, c’est ce qui m’a amené à travailler le noir, les noirs, la lumière de cette matière. Le noir est une couleur, mais elle me semble davantage être une matière, au-delà d’une des couleurs. Elle est une matière qui nous emmène au-delà de la représentation et de l’image. La matière noire transcende la peinture. Elle la porte bien au-delà. Elle fait entendre le silence et redonne au regard sa fonction. C’est pourquoi, dans le rapport physique qu’elle instaure, elle me semble être la plus complice avec la lumière.

Sans doute aussi, cela a trait avec l’époque que nous vivons et que je vois plongée dans une nuit obscure, mais en attente secrète de lumière. …Et puis surtout un désir de faire entendre le silence de la nuit pour nous apaiser de la rumeur du monde.

 

 

 

 

 

Le mot du Critique d’Art

David Géry, peintre des confins

Un étrange artiste, par ailleurs metteur en scène au théâtre, nage dans les eaux profondes des noirs d’abîme et des bleus d’extrême opacité.

L’interminable nuit de David Géry, comme un rêve infini, vit sans cesse de l’univers qu’elle féconde, et naît toujours de l’énergie qu’elle saisit. Plus il creuse, plus il s’éloigne de l’image, et plus il envoûte l’espace peint, notre seule demeure habitable. Dans ce combat à peinture nue, l’artiste, sombre magicien, s’ouvre aux fondamentaux de la couleur, du corps et de la nuit. Quand la lave humaine sommeille dans les profondeurs bloquées, David Géry assène la singularité terrifiante et fabuleuse du ressenti archaïque. Explorateur d’un resserrement chromatique inouï, dans la tension exacerbée du bleu assourdi et tendu et du noir absolu, il creuse des trous dans la lumière. On dirait qu’une partie de la toile s’est levée pour recouvrir le monde, on dirait que la nuit vient prendre la toile… Et les souvenirs des choses terrestres deviennent autant d’ascèses picturales, couleurs d’espace ultime absorbant les trop fragiles apparences, dans l’univers sans borne du dehors et du dedans.

Parole d’avant-message, creusée de ciel intime, déposée, comme une buée, sur la toile immense. La main d’absence a retiré le corps et le sang. Le vide occidental, accumulé, dégorge et l’opacité se noie dans ces plénitudes surgissantes.

Christian Noorbergen

Critique d'Art