Dominique Albertelli

Peintre

Cette artiste est recommandée par le critique Christian Noorbergen.

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Présentation de Dominique Albertelli

Le travail de Dominique Albertelli

Je travaille principalement la peinture monumentale et le dessin dans une nouvelle figuration tendue et épurée, plutôt énigmatique.

De nombreux voyages ainsi qu’un séjour de plusieurs années en immersion totale dans les tribus amérindiennes d’Amazonie ont indéniablement marqué ma pratique artistique.

Je m’appuie sur les couleurs pour renforcer l’impact de mes pensées. Mon travail se présente comme une galerie de portraits d’anonymes mettant en avant l’intérêt que je porte à la problématique de l’identité. J’interroge la figure humaine dans toute sa complexité. Entre humain et animalité s’élaborent des questions de contradictions intérieures, d’absence et de présence. La notion du temps est constamment présente. Mes œuvres montrent les passages successifs de l’individuel à l’universel. Cette thématique est, d’ailleurs, alimentée en référence à Arthur Rimbaud : « Je est un autre ». Soi et autrui, identité et différence : l’altérité reste au centre de mes préoccupations.

Dominique ALBERTELLI

Le mot du Critique d’Art

Les surgissants de Dominique Albertelli

Sur fond de magma profond, insondable et sans assise, se détachent les toujours-là, les incréés fabuleux d’Albertelli, ses inhabitants terribles. Création déchirante, quand la peinture, crûment sexuée de mort-vie, en bête de proie infinie, s’empare de l’univers.

Déshabillés de tout dehors, en brise-tendresse, ces implacables surgissants ne cessent d’envoûter nos solitudes. Dominique Albertelli s’attaque au destin. Elle ensemence les combles charnels, et quelque chose d’étreint et de dévasté prend l’art à la gorge. Acérée, la transe graphique nie l’espace, et l’espace engloutit tous les signes. Une magie agissante, austère et sauvage, fait disparaître la normalité, et bouleverse le temps ardent de l’attente. Art d’incantation brutale où palpitent d’éprouvantes saignées d’être. Art lourd et puissant, à la scénographie décantée et tribale. Ici, dans l’œuvre, le corps insaisissable, inlassablement traqué, fait irruption, et l’espace est sidérant, comme si le corps déserté tranchait l’univers.

Dominique Albertelli creuse l’énigme insondable de l’existence. Elle bloque le drame juste au bord de la vie. Et l’art vit de ces blessures sublimes.

Christian Noorbergen

Christian Albertelli

Critique d'Art