Jacqueline Lipszyc

Peintre

 

Cette artiste est recommandée par le critique Christian Noorbergen.

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Présentation de Jacqueline Lipszyc

Biographie de Jacqueline Lipszyc

Pharmacien, Docteur en biologie moléculaire, décide en 1986 de se consacrer à la peinture Formation à l’atelier des Arts Décoratifs 1986 / 1989 – Ecole du Louvre 1986 / 1989.

Membre du comité et jury de Figuration Critique, Sociétaire de la Fondation Taylor, membre d’Artuelles, d’Itinéraires-Art Contemporain.

Le travail de Jacqueline Lipszyc

Dans ma démarche artistique, toute création résulte de l’immédiateté du rapport entre peintre et modèle. Je m’attache à l’humain et c’est par l’intensité de ces rapports que je peux tendre vers l’universel. J’ai choisi le nu parce que les corps sont des paysages charnels dotés d’un grand pouvoir émotionnel. La chair, toujours présente, apporte l’expression de l’être dans sa totalité, et parfois la cruauté de sa réalité. Elle est expression d’intériorité.

L’émotion passe sur le tableau par le rendu de la chair et du regard. Le modèle n’est jamais objet. C’est cette réalité de l’être qui permet à l’œuvre de commencer ensuite son dialogue personnel avec celui ou celle qui s’arrête et regarde. J’utilise diverses qualités de papier, de carton ou du bois pour obtenir des textures sensibles, des transparences. Huile et pastel gras permettent des matières, des couleurs nuancées, qui renforcent la vigueur des corps et l’intensité des visages.

Jacqueline Lipszyc

Le mot du Critique d’Art

Chez Jacqueline Lipszyc, la peinture seule est nue. Peinture à vif, contre l’indifférence des regards.

Car le corps est vêtu d’espace peint. Espace corporel vêtu de peinture … Car la peinture dit notre peau véritable et le corps apparent cache le corps réel qui n’ose exister. Et le corps de la peinture plus cru et plus grand que le corps réel, habite seul le pays des tableaux.

Dans l’ordre des références, on peut voir des sources expressionnistes, une proximité peut-être de l’abstraction gestuelle, le rapprochement brûlant d’une beauté rude, convulsive et globale, et le surgissement d’un dessin implacable, aigu et libre.

Corps peint, corps monstre.

Lipszyc évite le piège des belles apparences où le regard s’engloutit. Le dedans et le dehors du corps, peints dans le même instant beau et cruel, disent le sublime et l’atroce du corps uni et séparé.

L’artiste ne masque pas l’irréductible du corps, son infracassable présence, et l’énigme si troublante d’exister dans un sac de peau. Espace épuré vide de tout repère, corps nus, exhibés sans aucune échappatoire. Aveuglante clarté d’un regard fasciné. Lipszyc fracasse le miroir des habitudes, elle tue le corps narcissique.

Cruauté et compassion mêlées.

Absolu face à face.

Christian Noorbergen

Critique d'Art