Michel Smolec

Peintre et Sculpteur

Cet artiste est recommandé par la critique d’art Jeanine Rivais.

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Présentation de Michel Smolec

Biographie de Michel Smolec

Né le 25 août 1945

A BOISSE (24)

Sculpteur, dessinateur et peintre.

Le travail de Michel Smolec

Face au bloc de terre que je viens de choisir, je ne sais jamais à l’avance ce que je vais réaliser. Mais je sais intuitivement que ce sera un personnage dont l’esthétique va me titiller, faire monter en moi un authentique plaisir jubilatoire ! Surtout si c’est un personnage féminin ! Se pose d’emblée le problème de la position des jambes. Car ce sont elles qui vont déterminer l’apparence du corps, décider s’il sera légèrement penché, un peu tourné, etc. Elles qui « amènent » la petite culotte noire… « noire » parce que cette couleur véhicule tous les tabous sensuels du « vrai » monde ! Et lorsque la femme va se pencher, ce petit derrière offert au regard sera coquin à souhait, et mignon à croquer !

Je monte le corps, mime de mes deux mains le galbe des fesses que je veux bien modelées ; passe et repasse sur le ventre, pour que l’arrondi semble appeler la caresse !

J’en viens alors aux seins. Je les veux généralement menus lorsqu’ils sont dénudés ; mais je les préfère plus volumineux, délicatement mamelonnés, non pas étalés impudiquement, mais suggérés, à demi-cachés par le justaucorps au décolleté à balconnets, séparés par un bijou très simple qui en accentue les courbes. Ainsi vont-ils provoquer l’œil, et non pas le choquer. Car je trouve plus d’érotisme dans la suggestion que dans le déploiement brutal.

Les couleurs des terres que je conjugue confortent ces impressions. Je les pense longuement, et dans ma tête elles s’organisent peu à peu pour donner à mes petites créatures féminines, une vie, un mouvement, une sensualité que je trouve ravissants.

Et les hommes ? Longtemps, ils ont été « hommes » par le port de leur tête, aux cheveux très travaillés et hirsutes. Mais un jour, j’ai mis un zizi à l’un d’eux. Et il avait l’air d’un petit Eros se pavanant devant les dames ! Mais là encore, je préfère suggérer. Certes, parfois, l’un d’eux tombe la chemise et, pris de frissons, semble prêt à tous les excès de la chair… Mais la plupart du temps, richement vêtus de costumes et bottines à boutons, ou de deux-pièces aux couleurs voyantes, chapeaux chics ou casquettes gouailleuses, ils sont les partenaires compassés ou ardents, des dames dévêtues ou si peu vêtues, puisque, désormais, je les conçois en couples.

Seulement, voilà ! Lors de ma dernière exposition, j’avais écrit : « Nous sommes prêts à partir seuls, en couples, et même à changer de partenaires » !… Imaginez ce qui peut se passer !

Le mot du Critique d’Art

Lorsque Michel Smolec, poussé par les manifestations inconscientes de sa création, a quitté ses grands personnages seuls, il a « attendu » pendant plusieurs mois où, délaissant la terre, il a réalisé une série de dessins non moins déroutants que les sculptures. Seulement, voilà, au bout de ce temps, une nouvelle génération avait pris corps : Désormais, ses personnages allaient vivre en couples, illustrant des titres qui impliquaient à la fois complicité, tendresse et… érotisme : Bonheur du petit matin, Promesses, Au bois de Boulogne, 2 heures du mat’ j’ai des frissons, Viens donc chez moi….

La tendresse ! Elle se manifesta immédiatement entre le sculpteur et ses œuvres, par la façon dont chacune est longuement peaufinée, chaque détail réfléchi. Elle l’amena vers des êtres qui, sans perdre le côté ludique de leurs aînés (le tragique étant momentanément oublié), étaient traversés d’histoires, de fantasmes, de mystère aussi, comme c’est le cas de l’érotisme lui-même. Mais comme toujours, jouant sur l’imagination, il préféra suggérer plutôt que montrer, provoquer l’œil et non pas le choquer, trouvant plus de sensualité dans la suggestion que dans le déploiement brutal.

Paradoxalement, se posa d’emblée pour lui, le problème de la position des jambes. Car c’étaient elles qui allaient déterminer l’apparence du corps, décider s’il serait légèrement penché, un peu tourné, etc. Elles qui « amèneraient » la petite culotte noire… « Noire » parce que cette couleur véhicule tous les tabous sensuels du « vrai » monde ! Et lorsque la femme allait se pencher, ce petit derrière offert au regard serait coquin à souhait, et mignon à croquer !

Et depuis lors, monte le galbe des fesses que l’artiste veut toujours bien modelées ; le ventre sur lequel la main passe et repasse, pour que l’arrondi semble appeler la caresse ! Viennent les seins, généralement menus lorsqu’ils sont nus ; mais plus volumineux, délicatement mamelonnés, lorsqu’ils sont vêtus, non pas étalés impudiquement, mais suggérés, à demi-cachés par le justaucorps au décolleté à balconnets, séparés par un bijou très simple qui en accentue les courbes. Les couleurs des terres que conjugue l’artiste confortent ces impressions, s’organisant peu à peu pour donner à ses petites créatures féminines, une vie, un mouvement  ravissant.

Et les hommes ? Longtemps, ils ont été « hommes » par le port de leur tête, aux cheveux très travaillés et hirsutes. Mais un jour, l’un d’eux est apparu avec un zizi ! Et il avait l’air d’un petit Eros se pavanant devant les dames ! Mais là encore, Michel Smolec préfère suggérer. Certes, parfois, l’un d’eux tombe la chemise et, pris de frissons, semble prêt à tous les excès de la chair… Mais la plupart du temps, richement vêtus de costumes et bottines à boutons, ou de deux-pièces aux couleurs voyantes, crânes chauves ou coiffés de chapeaux chics ou casquettes gouailleuses, ils sont les partenaires compassés ou ardents, des dames dévêtues ou si peu habillées…

Placé côte à côte, face à face… chaque couple semble uniquement préoccupé de lui-même ! Pourtant, lors d’une exposition, le visiteur pouvait lire : « Nous sommes prêts à partir seuls, en couples, et même à changer de partenaires » !… Imaginez ce qui peut se passer !

Jeanine Rivais

Critique d'Art